Dans le monde médical, il y a divers métiers, dont celui de sage-femme. Comme tous les autres corps qui appartiennent à ce secteur, elle a pour rôle de prendre en charge les patients, mais sa principale fonction est d'aider les femmes qui donnent la vie. Les détails sur le sujet.
Les études à effectuer
Le cursus de formation (ou les études dans la filière maïeutique) dure 5 ans et se subdivise en 3 cycles. Le premier est de 1 an et se nomme PACES, tronc commun avec toutes les filières médicales. Le second est de 2 ans (incluant la 2ème et la 3ème année) après la réussite au concours d'accès dans une école spécialisée en maïeutique. C'est dans ce cycle que les étudiants apprennent alors les bases théoriques de ce métier. Ils se forment en obstétrique, en gynécologie, en pédiatrie et en maïeutique, des domaines qui touchent directement la grossesse. Il y a également la pharmacologie, l'anatomie, la sémiologie, la santé publique ainsi que les maladies les plus courantes. Les langues ainsi que les sciences humaines font également partie du programme de ce cycle. Cette première partie est alors sanctionnée par un diplôme de formation générale en sciences maïeutiques ou DFGSMA qui équivaut à la licence. Pour ce qui est de la dernière subdivision des études (4ème et 5ème), elle est surtout axée vers la pratique puisqu'elle inclut 56 semaines de stage, dont 24 semaines à la fin des études. Pour avoir le diplôme d'État, il faut valider les acquis et présenter un mémoire.
Les qualités à avoir
Les connaissances et les compétences ne suffisent pas pour faire ce métier, il faut également être forte physiquement et moralement. Effectivement, lors des interventions il peut y avoir des situations compliquées auxquelles il faut faire face avec résistance. C'est le cas, par exemple, des fausses couches ou de l'accouchement difficile. De plus, il faut être indulgente, douce et à l'écoute puisque certaines patientes nécessitent beaucoup plus d'attention que les autres. La faculté de prise de décision est également nécessaire, notamment lorsque des incidents surviennent. Il est important de savoir faire preuve de patience, d'empathie et de volonté. Il faut donc avoir l'esprit ouvert et de la souplesse pour assurer la performance. Toutefois, l'objectif étant de donner la vie, il est nécessaire d'avoir un caractère imposant pour que toutes les opérations se déroulent dans les meilleures conditions.

Les missions
En règle générale, cette experte prend en charge les soins des femmes enceintes et la mise au monde des nouveau-nés. En cas de complication, le médecin ou le gynécologue peut la remplacer. Actuellement, elle peut également s'occuper des suivis de la grossesse comme les échographies, les examens cliniques ou le contrôle régulier du fœtus. Elle aide la mère pendant les séances de préparation à l'accouchement que ce soit sur le plan psychologique ou physique. Parfois, lorsque la patiente est contrainte de rentrer chez elle avant la fin du séjour à l'hôpital, elle peut l'accompagner personnellement dans le choix d'une contraception, du mode d'alimentation de l'enfant, ainsi que de l'hygiène de ce dernier. Si elle dispose d'un diplôme de spécialisation, elle peut pratiquer l'acuponcture et l'ostéopathie.
Le salaire
La rémunération évolue progressivement en fonction de nombreux éléments. Les premiers critères dont il dépend sont l'ancienneté et le secteur (qui peut être libéral ou public). En général, une débutante dans la fonction publique gagne environ 1 980 €. À la fin de sa carrière, ce spécialiste de l'accouchement perçoit 3 820 € tous les mois. En ce qui concerne celle qui exerce une fonction libérale, sa rémunération moyenne brute mensuelle est de 2 426 €. Outre son salaire habituel, elle bénéficie de quelques bonifications et indemnités dont l'Indemnité Forfaitaire de Risques (IFR), la Prime Spécial début de Carrière (PSDC) ou la Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI). Le gain dépend également de la grille indiciaire qui est en relation avec le grade au sein du corps des sages-femmes.
Le corps des sages-femmes des hôpitaux
Il y deux grades dans le corps qui réunit toutes les sages-femmes. Le premier (Grade I) comporte 10 échelons qui sont définis par le décret 2016-1730 promulgué le 14 décembre 2016. Le second (Grade II) a 9 échelons pour le moment, mais à partir du début de l'année 2020, un autre sera en place. Ce corps fait partie de la catégorie A dans la fonction publique du domaine hospitalier. Pour intégrer le Grade I, il est nécessaire de passer un concours, dont les titres dépendent du décret 2014-1585 en vigueur depuis le 23 décembre 2014. En ce qui concerne l'adhésion au Grade II, la sélection est soumise à 2 conditions : l'appartenance au grade I durant 8 ans et plus, ainsi que le pourcentage de promotion durant l'année (suivant un arrêté). À titre d'exemple, celui-ci est de 20% en 2015, 15% l'année suivante et 10% en 2017.